L’heure n’est pas encore aux vacances en Côte d’Ivoire, mais les élèves et étudiants n’empruntent pas la route de l’école. La raison, l’école ivoirienne est paralysée à cause des grèves que connaît ce secteur éducatif.
Les lignes n’ont pas bougé d’un iota. Les différentes grèves des enseignants du primaire, secondaire et universitaire sont toujours en cours. Les premières négociations ont échoué.
Les enseignants n’entendent pas reprendre les cours tant que leurs différentes revendications ne sont pas prises en compte par le gouvernement ivoirien.
Ce lundi 25 février 2019, dès 7 heures du matin nombreux sont les élèves qui se sont rendus à l’école suite à la déclaration de la ministre Kandia Camara. Une déclaration qui indiquait la reprise des cours à cette date. Mais hélas, les enfants n’ont eu que leurs yeux pour constater les faits, les salles de classes sont fermées. certains établissements n’ont pas permis l’accès à l’école. Vêtus donc de leurs tenues scolaires avec leurs sacs, les élèves étaient obligés de rebrousser chemin. Une triste situation qui met en péril la formation de ses enfants. « Nos enfants sont tout le temps à la maison alors qu’ils ont un programme à achever», a déploré dame Akissi Odette parent d’élève à l’école primaire public de port-Bouet 4.
Même décor à Adjamé. Monsieur Kanté père du petit Karamoko en classe de 4ème au lycée municipal de Williamsville, affirme être inquiet de l’avenir scolaire de son fils. « A cette allure, nous allons mettre fin aux études de nos enfants afin que ceux-ci nous viennent en aident au magasin. Car, le paysage que présente l’école ivoirienne ne nous met pas en confiance» a-t-il déclaré, avec un air perdu.
Le constat est le même à l’université Félix Houphouet Boigny d’Abidjan. L’on aperçoit quelques étudiants venus constater l’effectivité de la grève. « Je suis en master deux en lettres modernes et, je devais soutenir mais à cause de la grève, nous allons de report en report… c’est triste et cela nous stresse davantage» a regretté l’étudiante Viviane Koffi.
Cela fait quatre semaines que l’école ivoirienne se porte très mal à cause de ces grèves répétées dues aux revendications des syndicalistes. Les premières négociations entre les syndicalistes du primaire et le gouvernement ont échoué. Quant à la grève de l’enseignement supérieur, des enseignants sont toujours derrière les barreaux; ce qui rend la situation encore plus tendue.
Mélèdje Tresore
linfodrome.com