Auteur d’une trentaine de publications scientifiques et communications parues dans de grandes revues scientifiques, le chercheur sénégalais fait partie des deux francophones dont les projets ont été retenus sur une soixantaine.
Balla Diop Ngom, enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a bénéficié d’un financement de la Société Royale de Londres pour continuer ses recherches sur la biomasse, en valorisant la coque d’arachide, et produire de l’énergie à bas prix. Auteur d’une trentaine de publications scientifiques et communications parues dans de grandes revues scientifiques, le chercheur sénégalais fait partie des deux francophones dont les projets ont été retenus sur une soixantaine.
Professeur assimilé au département de Physique de la Faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Balla Diop Ngom fait partie des 30 jeunes chercheurs africains dont les projets de recherche bénéficieront d’un financement de la Société Royale dans le cadre du Programme flair (Future leaders – african independant research ou, en français, futurs chercheurs autonomes de l’Afrique).
Balla est l’un des deux francophones qui vont recevoir l’enveloppe de 300 000 livres sterling, soit environ 230,5 millions de FCfa, pour continuer à mener, pendant deux ans, des recherches sur la biomasse. Son projet s’intitule : « La synthèse à partir de la biomasse des nanomatériaux pour le stockage d’énergie ». Le chercheur sénégalais est titulaire d’un Doctorat de troisième cycle de Physique du solide et Science des matériaux obtenu à de l’Ucad et d’un PhD en Sciences des matériaux et plasma de l’University of the Western Cape Town, en Afrique du Sud.
Ce physicien est également le directeur du Laboratoire de photonique quantique d’énergie et de nano fabrication du Groupe de physique du solide et sciences des matériaux (Gpssm). Il est aussi l’auteur d’une trentaine de publications scientifiques et communications publiées dans des revues scientifiques de grandes renommées. Dr Ngom pilote ce projet depuis plus de deux ans avec un groupe de 15 étudiants, dont 10 en Doctorat et Master et quatre séniors.
A travers les biomasses, Balla Diop Ngom compte valoriser les coques d’arachide. Selon lui, la culture de l’arachide est développée dans le bassin arachidier (centre du Sénégal), mais malheureusement, dit-il, les populations de la zone n’utilisent que les graines et jettent les coques. « Il va falloir voir comment rentabiliser ces coques d’arachide en envisageant de créer une industrie autour de ce produit », dit le chercheur.
Dans l’optique de valoriser la coque d’arachide, le chercheur sénégalais proposa son projet de recherche aux bailleurs et à l’Académie africaine des sciences. Il envisage d’utiliser cette biomasse pour élaborer des nanomatériaux d’oxyde métallique en 2D pour la fabrication de batteries afin de stocker l’énergie. En effet, la finalité du projet va audelà de la recherche. Elle vise également à assurer le transfert de technologies.
Le Soleil