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Comment les banques peuvent surmonter le défi du numérique

Recrutement de plusieurs contrôleurs permanents

Les banques traditionnelles sont bousculées par la transformation numérique, ce qui menace des milliers emplois. Voici trois solutions pour les aider à relever le défi du «digital».

Selon une étude de Citi Bank, environ 30 % des effectifs bancaires devraient disparaître en Europe à horizon 2025. Le secteur subit de plein fouet les évolutions survenues au cours de la dernière décennie, tel que l’avènement du big data ou la montée en puissance du Bitcoin.

Un constat partagé par Emmanuel Macron qui, lors de son grand entretien sur TF1 dimanche 15 octobre, a proposé de former certains salariés des banques, essentiellement le personnel aux guichets, pour les aider à changer de métier. Mais cette proposition est inadaptée. Le secteur bancaire a en réalité besoin de trois mesures fortes pour affronter les défis auxquels il se trouve confronté.

Favoriser l’éclosion de Fintechs françaises

Plusieurs nouveaux acteurs sont venus challenger les banques sur leur propre terrain. Parmi ceux-ci, les Fintechs (contraction de «finance» et de «technology»). Ces entreprises innovantes se concentrent généralement sur des opérations à forte marge et à faible réglementation. Certaines sont déjà de belles réussites, comme le Compte-Nickel ou la plate-forme de financement participatif KissKissBankBank.

Ces jeunes pousses créent de la croissance et des emplois, tout en obligeant les banques à sortir de leur zone de confort. Un véritable cercle vertueux pour l’économie en général. Mais notre pays est à la traîne et ne produit pas suffisamment de Fintechs. Seules trois françaises apparaissent dans l’édition 2016 du classement des 100 premières entreprises mondiales de ce secteur établi par KPMG : Lendix, Leetchi et Fluo. L’État français devrait donc faciliter l’éclosion de ces futurs champions. Ces jeunes pousses seraient une force pour l’économie française et un employeur naturel pour les salariés des banques.

Permettre aux banques d’incorporer facilement les Fintechs

Aussi menaçantes soient-elles, les Fintechs ne représentent pas un véritable risque pour les banques. Les établissements financiers disposent des liquidités suffisantes pour racheter les plus prometteuses.

Le vrai risque provient des Gafa (Goole, Apple, Facebook, Amazon), voire à terme, des Natu (Netflix, Airbnb, Tesla, Uber). Ces géants connaissent parfaitement les rouages du numérique et savent proposer à leurs clients un ensemble de produits et services incontournables. Et les liquidités dont elles disposent leur offrent une force de frappe considérable. À tel point qu’aucun établissement bancaire n’est aujourd’hui capable de les affronter. Du moins pas de façon isolée.

Pour répondre à cette menace, les banques ont l’obligation de grandir. Cela passera nécessairement par le rachat de Fintechs qui proposent les produits et services qu’elles ne sont pas en mesure de développer en interne par manque d’agilité. L’État français doit donc offrir un terrain juridique et fiscal fertile afin de permettre aux banques d’incorporer facilement ces jeunes pousses et poursuivre leur croissance.

Permettre aux employés du secteur bancaire de se former au numérique

70 % des clients souhaitent conserver une relation avec leur agence. Le modèle de la banque de détail a encore du sens s’il joue la carte de la proximité et du service tout en opérant sa mue numérique. C’est ici que se trouve la vraie valeur ajoutée des établissements traditionnels et de leurs 371.000 collaborateurs.

Plutôt que de proposer à une catégorie du personnel d’aller travailler dans d’autres secteurs comme l’a proposé le chef de l’État, pourquoi ne pas les aider à monter en compétence en les formant au numérique ? Ces salariés pourraient ainsi répondre aux nouveaux besoins des banques et aux nouvelles attentes des consommateurs.

Demander aux personnes de se reconvertir dans un autre secteur sera toujours plus long, plus déstabilisant et plus coûteux que de leur permettre de progresser dans la branche dans laquelle ils travaillent déjà. Le gouvernement doit donc aider les entreprises du secteur financier à réorienter la formation des employés vers les métiers porteurs en interne.

Ces trois mesures fortes permettraient aux banques d’accélérer leur croissance tout en préservant l’emploi. Avec un taux de chômage au sens du BIT proche de 9,5 %, notre pays ne peut faire l’impasse sur de tels débouchés.

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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