La conquête de la face cachée de la Lune ne sera pas un succès sans lendemain. La Chine est aujourd’hui la deuxième puissance mondiale en matière de recherche scientifique, menaçant la suprématie des États-Unis.
1. La Chine numéro deux mondial en nombre de publications scientifiques. Rendu public le 5 avril 2018, le rapport sur « la position scientifique de la France dans le monde », évalue la puissance scientifique des différentes nations, en se basant sur le nombre de publications scientifiques. Montrant le recul de notre pays (la France glisse de la cinquième à la septième place dans le classement), il note le grand bond en avant de la Chine, passée du huitième au deuxième rang mondial entre 2000 et 2015 (selon une étude américaine, la Chine aurait même pris la première place en 2016).
La Chine est particulièrement performante dans le domaine de la chimie. Mais les laboratoires chinois sont également en pointe dans d’autres secteurs d’avenir, comme la génétique, l’intelligence artificielle ou l’astrophysique.
2. Les Chinois ont la bosse des maths. Parmi les pays publiant le plus en mathématiques, la Chine se distingue par une forte croissance. « Le volume de ses publications dépasse celui de l’Allemagne depuis 2002, de la France depuis 2003 et des États-Unis depuis 2012 », pointe le rapport. En 2015, la part de la Chine dans les publications mondiales en mathématiques est de 19 %, contre 16 % pour les États-Unis. Autre fait notable, le goût prononcé des Chinois pour les mathématiques appliquées.
3. Peu de collaboration avec les autres pays. « Les collaborations scientifiques internationales de la Chine restent modestes au regard de son fort volume de production », note le rapport. Moins d’un quart des publications chinoises ont résulté de telles collaborations internationales sur la période considérée (2000-2015). Un phénomène qui devrait peu à peu s’estomper, en raison notamment de la présence d’une forte diaspora scientifique chinoise aux États-Unis.
4. Encore peu de prix Nobel. Au cours du dernier quart de siècle, la Chine n’a décroché qu’un seul prix Nobel (celui de médecine, en 2015).
Un indicateur peu favorable qui s’explique par l’émergence récente de la Chine comme grand pays scientifique. « La qualité de sa production s’améliore, mais le prix Nobel étant souvent décerné aux chercheurs à un âge avancé, la Chine ne dispose sans doute pas encore d’un vivier suffisant », note le rapport.
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