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Les multiples barrières sur le chemin de l’université

chemin de l'université-Afrique

Manque d’universités, frais d’inscription rédhibitoires, manque d’orientation … voilà quelques uns des obstacles majeurs qui expliquent pourquoi environ la moitié des bacheliers n’entame pas des études à l’université.

Précieux sésame pour un cursus académique, le baccalauréat, une fois obtenu, ouvre la voix aux études supérieures. Mais lorsque cette barrière est franchie, d’autres difficultés surviennent et entravent le parcours des étudiants.

Tout d’abord, le choix de la filière universitaire. Une étape que Judith, à Lomé au Togo, a eu du mal à passer : « Quand j’ai eu mon bac, j’ai eu des soucis, je ne savais pas quelle filière choisir. Je suis allé dans une école supérieure pour mon inscription, le responsable m’a demandé ce que je voulais faire, je ne savais pas trop quoi choisir. Lui-même m’a proposé un choix, c’était le génie civil. Mais je n’ai pas pu réussir et finalement j’ai abandonné. »

Le choix de l’orientation est crucial 

Tout comme Judith, beaucoup d’étudiants peinent à trouver la filière appropriée à leurs aptitudes. Une difficulté liée à une mauvaise orientation scolaire.

Comme  le souligne le professeur Toussaint Sagbo-Fanou, consultant en éducation au Bénin, cette orientation doit se faire très tôt pour aider les étudiants à réussir leurs études : « Le plus souvent, on prend en compte les avis des personnes suivantes : le professeur principal de la classe de l’élève, le conseil des professeurs et on arrive à s’entendre pour déterminer l’orientation à proposer à  l’élève. Cela commence déjà en quatrième pour la troisième, et en seconde-première aussi. Evidemment, quand on les oriente dès la troisième, c’est qu’ils savent déjà s’ils doivent aller dans une seconde littéraire, scientifique ou autres.

Universités bondées

Parmi les autres difficultés : le sureffectif dans les universités. « Les universités sont bondées », explique Éric Bonin, coach en orientation scolaire au Togo. « Ce sont pratiquement 20 à 30.000 lycéens qui obtiennent le baccalauréat chaque année. Un peu moins de la moitié se retrouve à l’université. Les autres se débrouillent soit dans les écoles privées, soit ils abandonnent ou ils vont suivre des formations comme ils peuvent.

Manque de personnel qualifié

Autre obstacle : le manque d’enseignants qualifiés pour encadrer les étudiants. A l’université de Ouagadougou par exemple, les chiffres font état d’un enseignant pour plus de 200 étudiants. Alors que la norme recommandée par l’Unesco est de 25 à 45 étudiants par enseignant.

A tout cela s’ajoute aussi  les frais de scolarité. Les études universitaires ont en effet un coût que souvent les familles ne sont pas en mesure d’offrir à leurs enfants.

Selon l’Unesco toujours, en moyenne, seuls 7 % des jeunes ont accès à l’enseignement supérieur en Afrique contre 76 % dans les pays occidentaux.

dw.com

Written by Arame

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