Menu
in ,

Athlétisme : l’Afrique repart du Qatar avec vingt-sept médailles, dont neuf en or

Athlétisme

Athletics - World Athletics Championships - Doha 2019 - Men's Marathon Final - Khalifa International Stadium, Doha, Qatar - October 6, 2019 Gold medalist Ethiopia's Lelisa Desisa, silver medalist Ethiopia's Mosinet Geremew, bronze medalist Kenya's Amos Kipruto on the podium REUTERS/Ibraheem Al Omari - UP1EFA618QSP7

Les Championnats du monde se sont achevés le 6 octobre à Doha. Le Kenya se classe deuxième, l’Ethiopie confirme sa valeur et l’Ouganda continue sa progression.

Il y a deux ans à Londres, l’Afrique avait obtenu vingt-huit médailles, dont dix en or. Cette année à Doha, les athlètes continentaux ont fait un tout petit peu moins bien. Mais le bilan reste tout de même positif, avec vingt-sept médailles (seize pour les hommes, onze pour les femmes). Comme en 2017, le Kenya s’est classé deuxième (avec cinq en or, deux en argent et quatre en bronze), l’Ethiopie a confirmé qu’elle restait une valeur sûre, alors que l’Ouganda continue sa progression. Les performances des Africains, notamment sur les courses moyennes ou de longues distances, sont d’autant plus remarquables que ces Championnats du monde 2019 se sont déroulés sous une chaleur souvent extrême, à la limite du supportable. Portrait des neuf champions.

L’Ougandaise Halimah Nakaayi, médaille d’or sur 800 mètres

C’est l’année de la consécration pour Halimah Nakaayi (24 ans), qui s’impose désormais comme la meilleure spécialiste du 800 mètres. Son impressionnant sprint final lui a permis de conquérir un titre mondial en devançant les Américaines, alors qu’elle ne partait pas favorite.

La Kényane Hellen Obiri, médaille d’or sur 5 000 mètres

Championne du monde et d’Afrique en titre, médaille d’argent à Rio en 2016, il était difficilement envisageable qu’Hellen Obiri ne s’installe pas sur la plus haute marche du podium qatari. A 29 ans, elle est au sommet de sa forme. A Tokyo comme à Alger en 2020, elle sera évidemment en position de force, même si sa compatriote Margaret Kipkemboi, deuxième à Doha, ambitionne de la dépasser.

La Kényane Ruth Chepngetich, médaille d’or du marathon

Cette course que de nombreux athlètes ont dû abandonner à cause de la chaleur extrême, la Kenyane de 25 ans, Ruth Chepngetich, l’a remportée, pour terminer avec près d’une minute d’avance sur Rose Chelimo, la Kényane naturalisée bahreïnie. La préparation de Ruth Chepngetich dans la région la plus chaude du Kenya aura donc été salutaire.

Le 30 septembre 2019, aux Championnats du monde d’athlétisme de Doha, au Qatar, la finale du 800 mètres a consacré l’Ougandaise Halimah Nakaayi avec l’or (centre). Aleksandra Szmigiel / REUTERS

La Kényane Beatrice Chepkoech, médaille d’or sur 3 000 mètres steeple-chase

Depuis la quatrième place obtenue à Londres en 2017, Beatrice Chepkoech (28 ans) n’a cessé de progresser. Championne d’Afrique en 2018, elle a atteint l’objectif qu’elle s’était fixé à Doha. Mais depuis 2018, et le meeting de Monaco, où elle avait pulvérisé le record du monde de plus de huit secondes, beaucoup d’interrogations fleurissent autour de Beatrice Chepkoech en particulier et des athlètes venus du Kenya en général, puisque le pays est largement touché par le dopage.

Le Kényan Timothy Cheruiyot, médaille d’or sur 1 500 mètres

C’était écrit. Il y a deux ans, au Stade olympique de Londres, le jeune Kényan (23 ans aujourd’hui) avait échoué au pied de la plus haute marche du podium pour quelques fractions de secondes, laissant son compatriote Elijah Manangoi s’octroyer l’or. Cette fois-ci, Timothy Cheruiyot a amélioré de près de quatre secondes sa performance londonienne devançant l’Algérien Taoufik Makhloufi, considéré comme le spécialiste mondial du 1 500 mètres.

L’Ethiopien Muktar Edris, médaille d’or sur 5 000 mètres

Champion du monde en 2017, devant Mo Farah, le Somalien naturalisé anglais, l’Ethiopien a réussi à conserver son titre à Doha, en améliorant sa performance londonienne de près de trente-quatre secondes. Le titre obtenu au Qatar intervient après une blessure à la cheville, puis par des problèmes abdominaux, et ses dernières prestations lors des meetings s’étaient révélées moyennes.

L’Ougandais Joshua Cheptegei, médaille d’or sur 10 000 mètres

Cet ancien footballeur, également doué pour le saut en longueur, et qui occupe une partie de son quotidien en travaillant dans un commissariat de Kampala, est aujourd’hui le numéro 1 mondial du 10 000 mètres. L‘Ougandais a en partie profité de l’absence de Mo Farah, triple champion du monde, pour asseoir son leadership sur le 10 000 mètres.

L’Ethiopien Lelisa Desisa, médaille d’or sur le marathon

Le marathon est d’abord l’affaire des coureurs d’Afrique de l’Est. Le podium 2019 le prouve, avec l’or et l’argent pour les Ethiopiens Lelisa Desisa et Mosinet Geremew, le bronze pour le Kényan Amos Kipruto. L’expérimenté Dedisa (27 ans), natif de l’Oromia, une région qui a fourni à l’Ethiopie de nombreux champions, avait remporté le prestigieux marathon de New York en 2018. Certes, il n’a pas battu au Qatar son record personnel (2 h 4 min 45 s), mais la chaleur de Doha y est sans doute pour quelque chose.

Le Kényan Conseslus Kipruto, champion du monde sur 3 000 mètres steeple-chase

On se souviendra sans doute longtemps de cette photo finish qui a consacré Kipruto. Pour un centième de seconde (8.01.35 contre 8.01.36), le Kenyan a devancé l’Ethiopien Lamecha Girma. Dans les faits, la victoire de Kipruto n’est pas vraiment une surprise, puisqu’il gagne à peu près tout depuis 2016, et son titre de champion olympique à Rio de Janeiro.

Les médailles africaines : neuf en or (cinq pour le Kenya, deux pour l’Ouganda et l’Ethiopie) ; huit en argent (cinq pour l’Ethiopie, deux pour le Kenya, une pour l’Algérie) ; dix en bronze (quatre pour le Kenya, une pour l’Ethiopie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Maroc, la Namibie et le Nigeria).

 

lemonde.fr

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

Quitter la version mobile