La polémique sur la hausse ou non des appels entrants internationaux n’est pas loin de s’estomper. Elle rebondit même. Après les révélations de Rfm sur cette hausse, c’est l’Etat qui était monté au créneau lors du dernier Conseil des ministres pour dire, par la voix de Yaya Abdoul Kane, ministre des Postes et télécommunications qu’«aucune mesure d’ordre juridique, économique ou technique relative à une augmentation des tarifs de communication n’a été prise». Aussitôt après, la Sonatel a également démenti «formellement» toute augmentation des tarifs des clients finaux dans les pays de la sous-région et de la Diaspora de manière générale. La Sonatel a parlé de repositionnement de ses tarifs de reversement sur les communications internationales qui ne concernent que les opérateurs. L’opérateur historique a assuré que «contrairement aux rumeurs, ce repositionnement n’entraîne donc aucune augmentation des tarifs à l’international de (ses) clients finaux».
Seulement, hier, le Directeur général de l’Artp, Abdou Karim Sall qui était l’invité de Tfm a pris le contre-pied de tout le monde pour confirmer la hausse. «Nous avons appris depuis un certain temps qu’il y a eu une hausse des tarifs. En février, Artp avait saisi l’ensemble des opérateurs pour demander à ce qu’il nous soit communiqué les tarifs qui sont appliqués sur le trafic venant de l’international. Nous avons reçu des opérateurs notamment d’Orange que le tarif qui était appliqué était de 125 francs».
Il ajoute qu’ «à partir du 7 avril, nous avons appris qu’il y a une hausse sur ce tarif qui est appliqué de 150 francs, c’est-à-dire de 0,23 euro. Ce qu’il faut considérer par rapport à cela pour ce qui concerne les tarifs, ce sont les opérateurs qui négocient et qui fixent les tarifs. Ce n’est ni l’Etat ni le régulateur qui fixent les tarifs internationaux». M. Sall dit son étonnement que «la Sonatel parle de rééquilibrage ou de repositionnement des tarifs». Selon lui, dire dans ces conditions qu’il ne peut pas y avoir une augmentation des tarifs de l’international, le laisse prudent. «La répercussion n’est pas maîtrisée par l’opérateur en face. Sonatel ne peut pas affirmer de manière définitive qu’il ne peut pas y avoir de répercussion parce que ce n’est pas elle qui fixe les tarifs des consommateurs qui sont à l’étranger».
Le Populaire