Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tayeb Bouzid, a déclaré, le 8 juillet à Constantine, que la langue française ne mène nulle part. Il a affirmé que son remplacement par la langue anglaise dans l’enseignement à l’université est décidé.
Tayeb Bouzid a expliqué le choix de l’anglais par le fait qu’elle soit une langue « internationale ». Il a tenu à justifier cette importante décision en affirmant qu’elle a été prise suite « à la demande des étudiants, qui veulent que leurs diplômes soient reconnus à l’étranger, au Japon à titre d’exemple ».
L’Algérie a déjà deux langues nationales
Le ministre assure que le remplacement se fera graduellement : « l’anglais ne sera utilisé que pour la recherche scientifique et ne va pas remplacer définitivement le français. Cela se fera progressivement ». Il ajoute que l’utilisation de la langue française n’est pas utile pour la communication puisqu’elle est « étrangère » et que l’Algérie a deux langues nationales.
Tayeb Bouzid a souligné que le résultat du sondage lancé par son ministère a été majoritairement favorable à l’utilisation de l’anglais à la place du français. Notons tout de même que le sondage était ouvert à tous sans restriction d’origine, de status ou de nombre de votes.
Tayeb Bouzid peine à convaincre
Le ministre a, par ailleurs, écourté sa visite à l’université Les Frères Mentouri Constantine 1, vu l’hostilité de la communauté estudiantine, et a aussi mis fin précipitamment à son point de presse suite à la pression que les journalistes ont exercés dans leurs questions.
Il faut signaler que le ministre n’a pas trouvé de réponses aux décisions précipités de son département ainsi qu’au manque de concertation. Il a été incapable de convaincre que la décision n’est pas idéologique et n’a pas réussi à expliquer des décisions importantes qui sont prises par un gouvernement sensé gérer les affaires courantes.
observalgerie.com
