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Plus de trois millions et demi d’enfants réfugiés n’ont pas accès à l’école

éducation des réfugiés/accès à l'école

Selon le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU, ce chiffre a augmenté d’un demi-million en un an.

Quelque 91% des enfants de la planète ont accès à l’école primaire (1). Mais lorsque l’on se concentre sur les enfants réfugiés, ce taux tombe à 61%, déplore, dans un rapport publié fin août, le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU, qui s’alarme en outre que ce chiffre ait augmenté d’un demi-million en un an. Dans le secondaire, c’est pire : 23% des adolescents réfugiés fréquentent un établissement, contre 84% en moyenne des adolescents de la planète. Et si 36% des jeunes gens ont accès, dans le monde, à des études supérieures, seuls 1% des jeunes réfugiés font des études. «Plus un réfugié grandit, plus ses chances de se voir refuser l’accès à la salle de classe augmentent», résume Alek Wek, ambassadrice de bonne volonté du HCR, elle-même réfugiée depuis ses 14 ans. Pourtant, rappelle l’organisation, l’éducation est un droit fondamental, reconnu aussi bien dans la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989 que dans la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés.

«Pour des millions de jeunes gens, ces années [d’exil] devraient être passées à l’école, à apprendre non seulement à lire, écrire et compter mais aussi à s’interroger, évaluer, débattre et réfléchir, à apprendre comment faire attention à soi et aux autres, comment se dresser sur ses deux jambes. Pourtant des millions [d’enfants] sont privés de ce temps précieux», s’inquiète le HCR dans ce rapport. En septembre 2016, les 193 Etats représentés à l’ONU s’étaient engagés, dans le cadre de la déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants, à permettre à 500 000 enfants réfugiés jusqu’ici déscolarisés de s’inscrire dans leurs établissements scolaires. Des progrès ont été faits en ce sens, reconnaît l’organisation.

Mais elle souligne aussi que les pays en développement, qui accueillent, en particulier dans des camps, l’immense majorité des réfugiés en âge d’être scolarisés (92%), ont besoin d’être davantage aidés par la communauté internationale pour offrir à ces enfants une éducation de qualité. Qu’il s’agisse de fournir du matériel scolaire et des manuels, ou de rémunérer correctement les professeurs, les ressources manquent. Le HCR suggère que des partenariats avec le secteur privé et avec des organisations humanitaires pourraient permettre d’améliorer l’accès des enfants réfugiés à la scolarisation.

«L’école est le lieu où, pour la première fois depuis des mois, voire des années, les enfants réfugiés peuvent retrouver un sentiment de normalité. Si la tendance actuelle se poursuit, et faute d’investissements urgents dans ce domaine, des centaines de milliers d’enfants viendront s’ajouter à ces inquiétantes statistiques», a commenté, dans un communiqué, le haut-commissaire de l’ONU aux réfugiés, Filippo Grandi. ll a également estimé que l’éducation était une «façon d’aider les enfants à guérir, mais aussi un outil essentiel pour la reconstruction de leur pays. Sans éducation, l’avenir de ces enfants et de leurs communautés sera irrémédiablement assombri».

liberation.fr

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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