Les acteurs étatiques et privés du secteur de l’énergie se sont retrouvés jeudi 1er septembre à Diamniadio autour du thème « l’avenir du gaz naturel » lors de la deuxième édition du sommet sous-régional MSGBC Pétrole, Gaz et énergie – qui regroupe la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée Bissau et la Guinée Conakry. Un bassin énergétique en pleine croissance, notamment avec la découverte du gisement gazier entre le Sénégal et la Mauritanie dont les premières tonnes devraient être exploitées fin 2023.
Pour le moment, il est clair que les 2,5 millions de tonnes annuelles de gaz prévue fin 2023 sont principalement destinées à l’exportation, sous forme de gaz naturel liquéfié.
Si ces marchés étrangers sont essentiels pour faire entrer des devises, le président Macky Sall a tout de même insisté sur l’importance qu’une portion – même faible – soit destinée au marché local pour le « gas to power », c’est-à-dire pour que ce gaz soit utilisé afin de produire de l’électricité localement.
Plus de gaz pour les besoins du pays dans un deuxième temps
Sur le gisement de la Grande Tortue qui se situe à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, il est déjà prévu que « chaque pays aura l’équivalent de 250 mégawatts d’électricité », selon le chef de l’État sénégalais.
Mais dans la deuxième phase de ce projet, il martèle que la part qui revient aux deux pays doit être renforcée pour le gas to power, mais aussi pour l’industrie pétrochimique. Cet enjeu est encore plus grand pour le projet en développement Yaakar Teranga, qui se trouve au large de la ville sénégalaise de Kayar. Ce gisement vise clairement à satisfaire les besoins en gaz du marché domestique à partir de 2024.
rfi.fr