DISTINCTION. C’est pour son roman « Bel Abîme », sur un adolescent de la région de Tunis en pleine révolte, que Yamen Manai a été de nouveau primé.
Distingué en 2017 par le prix des cinq continents décerné par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), le Tunisien Yamen Manai a reçu mardi le prix Orange du livre en Afrique. Remis à Dakar dans la soirée, le prix récompense depuis 2019 un roman écrit en langue française par un écrivain africain et publié par un éditeur du continent, en l’occurrence les éditions Elyzad. Yamen Manai, 42 ans, ingénieur de formation, vit en France depuis ses 18 ans.
Une histoire captivante
Le roman, court, dépeint la violence familiale subie par une bonne partie de la jeunesse tunisienne, à travers l’histoire d’un garçon de 15 ans incarcéré pour avoir tué son père. « Entre fureur, rage et passion, le narrateur dénonce la barbarie et les maux qui gangrènent sa société, de la cellule familiale ainsi que l’école aux institutions politiques », a souligné le jury dans un communiqué. « Pour cette quatrième édition, 57 romans ont été proposés par 39 maisons d’édition basées dans 15 pays d’Afrique francophone », a-t-il ajouté. Les cinq autres finalistes venaient du Bénin, du Cameroun, du Mali, de Mauritanie et de Tunisie. Lors de sa première édition, le prix avait distingué la Camerounaise Djaïli Amadou Amal, qui avait plus tard remporté le prix Goncourt des lycéens 2020 pour Les Impatientes. Il est doté de 10 000 euros par la Fondation Orange, soutenue par l’opérateur télécom du même nom.
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