Le Cadre unitaire syndical d’enseignants du moyen et du secondaire (Cusems) s’est livré à un sévère réquisitoire contre les parents d’élèves et les médiateurs de la crise scolaire. Le Cusems accuse ces derniers de complaire dans un rôle de sapeurs-pompiers au lieu de prévenir les perturbations.
Les négociations entre le Gouvernement et les syndicats d’enseignant sonnent comme une cruelle désillusion pour les Hussards Noirs. Le Cadre unitaire des syndicats d’enseignants (Cusems) l’a fait savoir à l’occasion d’une réunion de son directoire, à l’issue de laquelle un profond scepticisme et une colère pourrait bien s’exprimer plus ouvertement à l’aube de l’année scolaire. Très en colère contre les autorités, le Cusems, dans un document parcouru par Rewmi Quotidien, accuse le Gouvernement de faire du dilatoire en faisant semblant d’oublier l’engagement de matérialiser tous les points d’accord consignés dans le PV du 06 mai 2015, au plus tard le 15 juillet 2015. Aussi le Cusems dénonce-t-il le silence des médiateurs de la crise scolaire (CESE, Assemblée Nationale, HCDS, CNDS/éducation) qui s’étaient portant engagés à faire du monitoring pour une application diligente des différents points. Mais ce n’est pas tout. Le Cusems déplore également le mutisme coupable des parents d’élèves qui se «complaisent dans un rôle de sapeurs-pompiers au lieu de prévenir les perturbations».
Par ailleurs, le Cusems déplore les conditions de surveillance et de correction des examens BAC et BFEM qui ont sans aucun doute impacte sur les performances des élèves. Pis, il se désole que les directives issues du Conseil présidentiel sur les Assises de l’éducation et de la formation n’aient point pris n compte la revalorisation du statut de l’enseignant. Toutefois le Cusems exige du Gouvernement le respect des engagements souscrits pour éviter à notre école une instabilité dont elle n’a guère besoin. Aussi alerte-t-il le peuple par rapport aux périls majeurs que ces différentes postures risquent de faire peser sur le système éducatif. Face ce brouillard scolaire, le Cusems exhorte ses militants à rester vigilants et mobilisés pour, dès l’entame de l’année, contraindre l’Etat à matérialiser tous ses engagements. Face aux exigences du Cusems, la Cosydep n’en recommande pas moins le parachèvement du processus d’application des accords du 30 avril 2015. Pour le Cosydep, la balle est dans le camp du gouvernement qui, dit-il, doit avancer dans ses engagements, sans qu’il soit encore nécessaire de laisser de la place à une quelconque autre médiation.
Salamraky