La Conférence des présidents des universités publie une enquête portant notamment sur la participation des étudiants aux examens du premier semestre.
Alors que certains craignaient le décrochage massif dans les facs, la Conférence des présidents d’université (CPU) a affirmé ce jeudi avoir observé une stabilité des résultats aux partiels du premier semestre. La présence aux examens, elle, s’est élevée à plus de 90%.
La CPU a publié une enquête «sur la réussite comparée entre les résultats du premier semestre de cette année versus les résultats du premier semestre de l’année dernière», explique Guillaume Gellé, vice-président de la CPU. Les données avancées s’appuient sur les réponses de 15 universités, soit 300 000 étudiants. Universités fusionnées, de taille moyenne ou réduite ; universités spécialisées en sciences humaines et sociales ou pluridisciplinaires (avec ou sans santé)… Les établissements interrogés sont représentatifs «de la diversité des établissements sur l’ensemble du territoire».
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S’agissant des L1 et des DUT 1, la CPU observe une stabilité des résultats aux examens. Le taux de réussite se situe entre 45% et 60%. Un taux que l’on doit, selon Guillaume Gellé, «à l’attention particulière qui a été donnée aux étudiants de première année de la part des équipes pédagogiques». Ces étudiants, avance-t-il, étaient et demeurent un «public fragile» dont «l’année de terminale a été particulière». François Germinet, président de l’université de Cergy-Pontoise, voit en cette «bonne surprise» l’effet, peut-être, du contrôle continu dont la mise en place pour les première année a été encouragée par la CPU.
En master, un taux de réussite qui a fortement baissé dans quelques établissements
Les résultats des étudiants en licence 2 restent, eux aussi, stables même si «quelques universités montrent des résultats un peu plus faibles». Enfin, le taux de réussite des troisième année se maintient (entre 60% et 75%) avec néanmoins plus de disparités observées que dans les autres niveaux. «Les examens, dans de nombreux cas, ont été davantage réalisés en présentiel afin d’évaluer le mieux possible les étudiants», explique Guillaume Gellé. Ce, parce que «l’entrée en première année de master est une entrée sélective. Il est donc important de veiller à la qualité du diplôme de licence».
Enfin, s’agissant des résultats des masters, la CPU note quelques établissements dont les taux de réussite «ont assez fortement baissé». «Le master est un diplôme important et sélectif», rapporte Guillaume Gellé. «En M2, l’exigence des jurys a été marquée», admet-il. «Ce diplôme est important en termes de qualité pour l’insertion professionnelle de nos étudiants ou pour la poursuite de nos étudiants.»
«Notre objectif est que le niveau des diplômes soit maintenu»
Ainsi, conclut François Germinet, «il n’y a pas eu de décrochage». «Nous ne sommes pas en train de dire que tout va bien, mais cela se tient. Les étudiants sont présents. Nous allons travailler parce que notre objectif est que le niveau des diplômes soit maintenu.»
Affirmant que le présentiel «reste la meilleure modalité et que le distanciel subi est un pis-aller», le président d’université souhaite une stabilité des modalités d’enseignement l’an prochain. «Il faut éviter les effets de yo-yo qui sont contre-productifs: éviter de passer à une jauge de 20% à 50% à un confinement strict».
etudiant.lefigaro.fr