Pour améliorer leurs performances intellectuelles, les étudiants en médecine n’hésitent pas à recourir aux psychostimulants, qu’il s’agisse de boissons énergisantes, de corticoïdes ou encore d’ecstasy. Et le phénomène n’a rien de résiduel, selon une enquête menée par six médecins sur 1700 étudiants et diplômés en médecine et relayée par Le Monde lundi. Hors café et vitamine C, près d’un tiers des carabins français a en effet déjà consommé de tels produits dans sa vie.
Des médicaments sur ordonnance aux produits illicites
Comme le rapporte Le Monde, l’étude montre que 30% des étudiants consomment avant tout des produits en libre commerce comme le Guronsan, un mélange de caféine et de vitamine C. Presque 7% préfèrent toutefois des corticoïdes et autres produits sur ordonnance. Seuls 5,2% des personnes interrogées par les chercheurs Guillaume Fond et Philippe Domenech du groupe hospitalier Henri-Mondor de Créteil, et leurs collègues, admettent recourir à des drogues (cocaïne, ecstasy, etc.).
Les auteurs lient cette consommation aux « rythmes académiques des études médicales ». Les étudiants de première et sixième année sont ainsi particulièrement concernés. D’autres y ont recours lorsqu’ils commencent à prendre des gardes afin d’améliorer leur vigilance. « Le type de psychostimulant dépend, lui, de l’accessibilité au produit », estiment les auteurs interrogés par nos confrères.