« La brèche a réorienté le flux d’eaux saumâtres dans les zones humides intérieures. Cela provoque la salinisation croissante des terres », explique lieutenant-colonel Ibrahima GUEYE, chef de la division des eaux humides à la direction des Parcs Nationaux. « Il faut préserver les zones humides d’eaux douces pour avoir un effet tampon », ajoute-t-il.
« Si nous ne le faisons pas, nos terres vont se saliniser de plus en plus et seront impropres à beaucoup d’autres activités », note l’ancien conservateur du parc National des oiseaux du Djoudj. M. GUÈYE souligne la nécessite « de maintenir la connexion les zones humides d’eaux douces et celles saumâtres ».
Il rappelle toutefois que le canal de délestage favorise, en ce moment, la revitalisation de la mangrove « qui fournit beaucoup de services aux populations ».
Ibrahima GUÈYE s’exprimait en marge de la célébration de la journée mondiale des zones consacrée par la convention de Ramsar. Cette année, la commémoration s’est tenue à la réserve spéciale faune de Gueumbeul.
« Ce choix s’explique par les nombreuses fonctions écologiques qu’elle joue sur le plan de biodiversité et de la conservation ainsi que le travail exceptionnel qui se fait avec les communautés », poursuit le Lieutenant-Colonel GUÈYE.
Avant la mobilisation et la visite des espèces du parc, ce matin, une journée d’investissement humain a été organisée, hier samedi, autour de la cuvette de Ngaye-Ngaye.
ndarinfo.com