L’Université Gaston Berger a renoué des plus belles avec la saison des mouvements d’étudiants avec son instance unique de représentation, la coordination des étudiants de Saint-Louis. Après un premier mot d’ordre de 48 heures renouvelables décrété le vendredi 12 juin, la CESL a renouvelé celui-ci pour la même durée.
Quelle est la cause du mouvement des étudiants ?
La grève de la CESL fait suite à la décision prise par des autorités universitaires de traduire en conseil de discipline deux membres de ladite structure habilitée à défendre les intérêts matériels et moraux de la communauté Sanaroise. Les deux délégués de l’UFR SJP (sciences juridiques et politiques) M. Kh. MAREGA et M. D. MBAYE sont pointés du doigt par ces autorités qui veulent les traduire en conseil de discipline et pour cause un mot d’ordre de 48 heures qu’ils avaient décrété au sein de leur UFR. En fait, l’UFR SJP qui compte le plus d’étudiants postulant aux concours nationaux de l’Ecole nationale d’Administration, des Douanes, de la Greffe, de la Magistrature entre autres… avait, au moment même du déroulement de certains de ces concours, programmé des examens. Ce qui ne faisait pas l’affaire d’étudiants qui s’étaient inscrits à ces concours. Raison pour laquelle ces délégués ont tout bonnement décidé de bloquer le déroulement des activités pédagogiques de ladite UFR pour 48 heures afin de permettre à leurs camarades de rallier Dakar et de passer ces concours.
L’administration ne l’a pas entendu de la même oreille, voyant en ce blocage du calendrier un coup de force qu’elle entend sanctionner. Les deux délégués étant membre de la structure qui réunit tous les représentants d’étudiants de l’UGB, celle-ci s’en est saisie et demande l’abandon de la procédure disciplinaire enclenchée à leur endroit.
Depuis une semaine donc la CESL a bloqué les cours au sein de l’institution, débutant ainsi un bras de fer avec les autorités tout en explorant les voies de négociation.
Cette affaire qui n’a pas encore connu son épilogue laise les étudiants de certaines UFR qui se disent « pas concernés » par ce qui s’est passé, et d’autres perplexes et partagés. La CESL de son côté n’entend pas céder sans obtenir gain de cause. Tout ceci laissant planer la menace d’une session unique qui a déjà fait beaucoup de victimes l’année dernière.
La prochaine assemblée générale prévue demain mercredi nous en dira plus, notamment si la CESL continue son combat ou y renonce parce qu’ayant trouvé une entente avec les autorités universitaires sur la question.