Malgré les efforts consentis par les techniciens de surface, notamment ceux qui s’occupent du nettoiement, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar souffre d’un manque d’entretien de ses matériels et équipements. Le cas des toilettes semble particulièrement saisissant.
L’état insalubre dans lequel se trouvent les toilettes suscite d’ailleurs de la colère chez certains étudiants. C’est le cas de Moustapha Faye, étudiant en Licence 3 de Droit qui affirme :
« Il y’a un mauvais entretien des toilettes de la part des étudiants, elles sont mal propres et d’ailleurs il y a des toilettes qui sont hors d’usage aujourd’hui, à cause des déchets plastiques que les étudiants y jettent ».
De l’autre coté, à la Faculté des lettres et Sciences Humaines, Rougui Sow, étudiante en Lettres Modernes, laisse aussi entendre que :
« Ce sont les étudiants qui sont à l’origine de toutes ces saletés dans les toilettes. Chaque jour, je vois des femmes qui les nettoient mais quelques heures plus tard c’est comme si elles n’ont jamais été nettoyées ».
Surnommées les « toilettes de la honte », ces lieux laissent s’échapper une odeur nauséabonde due aux effluves urinaires et à l’obsolescence des canalisations. Mais de l’avis de tous les étudiants interrogés, les camarades étudiants ont une grande part de responsabilité dans la mesure où certains ne se soucient que très peu de l’état des toilettes. Qu’elles soient propres ou non, cela importe peu pour eux, l’essentiel étant de les utiliser. Comment l’administration peut-elle y arriver dans ces situations ? Telle est la question à se poser justement pour attirer l’attention de tous sur ce bien commun qu’il convient de préserver pour rester en bonne santé dans l’espace universitaire, notamment au sein des campus pédagogique et social.
Une attitude responsable est d’autant plus nécessaire que les étudiants eux-mêmes soutiennent que les conséquences peuvent être nuisibles en ce sens qu’elles peuvent consister à des infections urinaires, de mycoses et des occlusions intestinales.
Appel est donc lancé à tous les camarades pour un meilleur entretien des biens et matériels existant à l’Université. Appel est aussi lancé aux autorités qui sont chargées de veiller à une meilleure préservation des infrastructures et à leur bon fonctionnement.