L’histoire est belle pour Walid Zidi, premier enseignant-chercheur tunisien non voyant ayant décroché sa thèse de doctorat, le 31 janvier dernier.
Le jeune homme de 33 ans, originaire de Tajerouine (gouvernortat du Kef) inscrit à la Faculté des Lettres, des Arts et des humanités de la Manouba, et également enseignant en traduction et rhétorique à l’Université de Manouba a été reçu, mercredi, par le ministre de l’Enseignement supérieur Slim Khalbous.
Walid Zidi a expliqué au ministre les multiples difficultés rencontrées afin de parvenir à se faire une place dans le système universitaire tunisien réclamant la création d’une unité de recherche ou d’un bureau spécialisé en langues et littérature équipés des derniers logiciels et équipements pour les non-voyants, leur permettant ainsi d’avoir des horizons en matière d’orientation et d’emploi.
De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur Slim Khalbous a exprimé son plaisir de voir le jeune homme réussir malgré les difficultés rencontrés, ajoutant que cela créera des vocations et permettra d’inciter étudiants et aux chercheurs non-voyants de franchir le pas et suivre les traces de Walid Zidi.
Dans une déclaration accordée à la radio Mosaïque Fm, le 1er février Walid Zidi avait affirmé que plusieurs malvoyants tunisiens choisissaient de poursuivre leurs études en Europe à cause notamment de l’accès à l’information jugé difficile pour les malvoyants et les non-voyants en Tunisie. Il a cependant indiqué avoir choisi de se battre ici en Tunisie pour montrer qu’à force d’abnégation il pouvait réussir, espérant pouvoir faire changer les choses.
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