Lux Mea Lex tel est la devise de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar( UCAD) qui prône l’excellence, la qualité, l’ouverture au monde entre autre objectif. Dans cette lancée, il a abrité en ce 15 avril 2015 la cérémonie de lancement du collège des sept Ecoles Doctorales (ED-MI, ED-ARCIV, ED-PCSTUI, ED-ETHOS, ED-SEV, ED-JPEG, ED-EDEQUE) sous la présidence du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ainsi, bon nombre d’autorités de l’enseignement supérieur ont pris part à cet évènement à l’instar du recteur de l’ucad M. Thioub, M. Jemaiel Ben Brahim Directeur de l’AUF, M. Bhen Sikini Toguebaye Directeur de la Formation, de la Recherche et de l’Innovation(DIRI).
Suite à l’appel d’offre de l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie), les écoles doctorales se sont réunies pour la création de collège doctorale. Ce projet a été accepté par l’AUF qui a décidé de les accompagner en mettant à leur disposition une enveloppe de 20 000 euro.
« La mission de ce collège est de contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique de l’Université en matière de formation doctorale, d’organiser des formations accompagnant les doctorants à la préparation de la thèse et les préparant à l’insertion professionnelle. Ce collège permettra aussi aux docteurs de valoriser les écoles doctorales et le grade de docteur dans l’environnement social, économique et professionnel, de suivre le projet et de sensibiliser les doctorants, tout en promouvant les bonnes pratiques en matière d’encadrement doctoral » souligne M. Samb le coordonnateur du collège doctoral.
En outre, huit modules seront enseignés à l’ensemble des doctorants en présentiel et ou à distance. Ils envisagent aussi de construire un amphithéâtre de 250 places et deux salles de soutenance de thèses bien équipées à l’UCAD III. Ainsi un soutien significatif est demandé au rectorat, au ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche et aux partenaires.
M. Toguebaye le rejoint en définissant le collège doctoral comme une fédération d’école avec comme objectif de mutualiser les ressources humaines. Selon lui, un collège doctoral est une nécessité parce que les problématiques scientifiques sont de plus en plus complexes et exigent des approches pluridisciplinaires et interdisciplinaires. Ces dernières ne se décrètent pas, elles se construisent et ces écoles favorisent cette construction. Ainsi, le nombre de thèses de doctorat produites par ces Sept écoles a triplé entre 2011 et 2014, passant de 65 thèses en 2011 à 192 en 2014.
Cependant, Toguebaye note deux faiblesses sur le taux élevés de co-publication scientifique et de co-production de thèses en partenariat avec l’international : (i) l’influence des chercheurs étrangers sur les activités de recherches à l’Ucad c’est-à-dire sur la définition des thématiques de recherches ; et (ii) la dépendance des unités de recherches de l’Ucad en termes de moyens matériels et financiers, c’est-à-dire leur sous-équipement et leur sous-financement. Il termine son allocution par souhaiter plein succès au collège doctoral de l’Ucad et invite le recteur et le ministre à mettre en place des infrastructures adéquates pour la bonne marche de ce collège.
Le Directeur de l’AUF ne peut que constater avec beaucoup de plaisir le fait qu’ils se soient appropriés du concept. Il est un fervent défenseur de la mutualisation des ressources du savoir et n’a pas manqué de magnifier une telle structure. A titre d’illustration, il existe 53 écoles doctorales en Afrique de l’Ouest et l’AUF en soutient 5 soit 2 au Sénégal. Ainsi, le bureau de l’AUF s’est engagé à accompagner la 1ère édition d’un concours qui consisterait à présenter une thèse en trois minutes.
Le recteur quant à lui exhorte les écoles doctorales à se rapprocher de l’incubateur logé à l’Ucad pour une meilleure synergie d’autant plus que le collège regroupe toutes les institutions inscrites dans le nouveau site du Campus. Il n’a pas manqué d’ailleurs de se réjouir des potentialités que l’université a en termes de ressources humaines. L’autre aspect de réjouissance du recteur a été le fait que le collège offre aux doctorants un élargissement de leur culture scientifique en même temps qu’il les aide dans l’insertion professionnelle.
Dans cette optique, le ministère s’engage à les accompagner et souhaite bon vent au collège doctoral. L’Ucad, fidèle à ses vocations, semble plus que jamais déterminée à innover en vue de se hisser au rang des universités d’excellence.