Le Président Macky Sall et son gouvernement ont lancé une campagne pour inciter le peuple sénégalais à la consommation du riz local. Le riz étant un aliment qui occupe une place très importante dans l’alimentation des sénégalais, le pays doit être à mesure de produire la quantité de riz nécessaire à la consommation de sa population dans les deux prochaines années.
Le riz est importé en grande partie de l’Asie, deuxième importateur en Afrique derrière la Cote d’Ivoire. Les importations brutes du pays ont atteint 1.113.000 Tonnes en 2015.
Selon le site pressafrik, « l’offre nationale du riz au Sénégal est d’environ 250 000 tonnes dont 75% proviennent de la Vallée du Fleuve Sénégal. La mise en marché effective de la production locale tourne autour de 50% de cette offre, soit 125 000 tonnes. La demande est estimée à près d’un million de tonnes, d’où un gap de 875 000 tonnes. »
« Sur les trois dernières années agricoles, la production ne cesse d’augmenter : 312 000 tonnes en 2009-2010, 336 000 en 2010-2011 et près de 370 000 tonnes en 2011-2012, au moment où la demande du marché sénégalais est estimée à 1 000 000 de tonnes. Des chiffres qui attestent de la bonne mise en œuvre des programmes et du dynamisme des acteurs de la filière. »
Les principaux acteurs (Producteurs, Industriels, et Distributeurs) ont signé avec le ministère du commerce le 24 mars 2015 un accord pour la commercialisation du riz local sénégalais. Pour appuyer ce dispositif, le ministre du commerce M . Alioune Sarr annonce que ce protocole d’accord vise à permettre la régulation des importations du riz au Sénégal et à aménager un marché tourné vers l’offre locale et, à partir de 2016, les importations de riz seront limitées à 500 000 tonnes. Son objectif principal est donc de régulariser le riz local. Il ajoute qu’avec plus d’un million de tonnes par an, le marché sénégalais du riz devient le plus grand marché des produits alimentaires du pays, en termes de volume, avec un chiffre d’affaire de 200 milliards de francs CFA.
Cela permettra de :
-Découvrir ou de redécouvrir les richesses de nos terroirs ;
-Valoriser le savoir-faire des producteurs locaux ;
-Dynamiser l’économie locale.
La consommation du riz local présente d’autres avantages car du point de vue du peuple, ce riz est moins cher et donc à la portée de tout le monde ; il ne contient pas trop de sucre comparé au riz importé ce qui favorise une meilleure santé.
Il va de soi que pour réussir cette transformation qualitative et quantitative, les producteurs devront miser sur une bonne campagne de sensibilisation et vanter les qualités du riz local qui mérite à coup sûr d’être valorisé.