22 mars, la journée Mondiale de l’eau célébrée sous le thème « eau et développement durable », une occasion de mettre en exergue l’importance de l’eau mais aussi de décliner les efforts consentis dans la politique hydraulique au Sénégal.
La célébration de la journée mondiale de l’eau a été une occasion pour mettre en évidence les grandes options en matière de politique hydraulique au Sénégal. Célébrée par anticipation au 22 mars, le thème de la journée de cette année est accentué sur « eau et développement durable.
« Eau et développement peut être vu sous l’angle d’accès à l’eau mais peut aussi être vu sous l’angle de l’eau comme intrant dans tous les facteurs de développement comme l’énergie, l’agriculture etc. » a dit Diène Faye, Secrétaire Générale du Ministère de l’Hydraulique.
Au Sénégal, les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) sont presque atteints avec 84% d’accès à l’eau en milieu rural et 98% en milieu urbain. Toutefois, il reste encore des défis à relever.
« Le défi est d’atteindre l’universalité des OMD pour le milieu rural et pour la milieu urbain maintenir le rythme car le taux d’accroissement démographique est assez important, notamment dans la presqu’île du Cap-Vert qui est la zone la plus excentrée, loin des ressources en eau et nécessitant d’importants investissements soit dans le domaine du transport ou dans le domaine du traitement de l’eau de mer », a fait savoir Diène Faye.
Aussi, l’accès à l’eau par borne fontaine est de 60%, ce qui veut dire que 4/10 de la population nationale n’ont pas accès à l’eau de robinet. Donc , il faut des investissement pour combler le restant mais pour maintenir l’existant, comme le renouvellement des forages dans certaines zones. Pour cela, l’Etat du Sénégal prévoit d’autres stratégies comme l’implantation de « 300 forages pour un coût de près de 60 milliards » et l’office des forages ruraux (Ofor).
« Des réformes sont en cours avec la mise en place d’un établissement qui s’appelle Ofor. Aujourd’hui il est grand temps qu’on fasse appel à des opérateurs privés dans la production de l’eau pour assurer une disponibilité constante et une qualité éprouvée de l’eau dans le monde rural au meilleur prix avec une organisation moderne, performante, rentable et citoyenne », argue Diène Faye.