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Energies renouvelables : le SARIS-CAFER ouvre ses portes pour trois jours de réflexion et d’échanges

SARIS-CAFER promotion des énergies renouvelables en Afrique

Ce mardi 25 octobre 2016 a vu l’ouverture officielle au grand théâtre national de la troisième édition (après 2010 et 2014) du Salon Africain de la Recherche et des Innovations au Sénégal (SARIS) qui a été jumelé à la deuxième édition de la Conférence Africaine sur les énergies renouvelables (CAFER). Le SARIS-CAFER est une initiative commune de l’Agence Nationale de la Recherche Scientifique Appliquée (ANRSA) et de l’Agence Nationale pour les Énergies renouvelables (ANER) en partenariat avec le Conseil Patronal des Énergies renouvelables du Sénégal (COPERES) présidé par M. Abdou Fall.

La rencontre a enregistré la présence du Pr Mary  Teuw Niane, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, du directeur de cabinet du ministre de l’énergie et développement des énergies renouvelables, de plusieurs représentants d’institutions internationales de développement à l’image de Mme. Angèle Luh, Chef du bureau sous-régional Afrique de l’Ouest du PNUE, du secteur privé, de la société civile et des étudiants. Pendant trois jours (les 25, 26 et 27 octobre), les participants au SARIS-CAFER échangeront sur le thème de la « Promotion des Énergies Renouvelables en Afrique de l’Ouest : Contribution de la recherche, des TIC, du Secteur Privé et de la Société Civile pour un développement durable ».

Une synergie des acteurs pour la promotion des énergies renouvelables

Le SARIS-CAFER intervient dans un contexte particulier avec la récente inauguration de la première centrale photovoltaïque du Sénégal par le président Macky Sall. Ce fait a d’ailleurs été évoqué par M. Fall dans son allocution en parlant d’une «étape décisive » dans la mise en œuvre du Mix énergétique au sein de notre pays avec comme ligne de mire pour 2017 la production de 20% du bilan énergétique à partir des énergies renouvelables. La réalisation de cet objectif qui devra à terme garantir aux populations un accès démocratique à l’énergie passe par une parfaite synergie entre l’État, la société civile, les partenaires internationaux et le secteur privé africain qui ambitionne d’après le président du COPERES « d’être acteur et partie prenante dans la définition des règles d’accès aux financements et des conditions de leur mobilisation ». C’est ainsi qu’il a plaidé pour une présence effective du secteur privé et de la société dans toutes les instances nationales et régionales de « consultations et de concertations où se préparent les décisions dans le secteur stratégique de l’énergie en général et des énergies renouvelables et du développement durable en particulier ».

Prenant la parole, Mme. Angèle Luh, Chef du bureau sous-régional Afrique de l’Ouest du PNUE a affirmé son soutien à de pareilles initiatives qui contribue à la promotion et au développement des énergies propres. Elle n’a pas manqué de souligner la situation paradoxale saisissante qui sévit sur le continent à savoir un faible accès à l’énergie et des ressources importantes en énergies renouvelables. Plus de 630 millions d’africains au sud du Sahara n’ont pas accès à l’énergie alors qu’il existe un fort potentiel en énergie solaire et éolienne. La résolution de cette anomalie nécessite une plus grande implication des acteurs de la recherche d’où ses quelques de Mme Luh « il est temps que la science à travers la recherche redouble d’ardeur pour promouvoir l’innovation et la technologie (…) le développement de la technologie va jouer un rôle crucial dans la promotion des énergies renouvelables. Il faut des technologies appropriées et adaptables pour améliorer l’accès aux services énergétiques modernes ».

Les pays africains doivent passer à l’action et tirer profit des cadres de référence en matière promotion des énergies renouvelables notamment de la COP21, des objectifs du développement durable (ODD), de la décennie des Nations Unies pour les énergies renouvelables 2014-2024.

Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche en tant que présidant de la cérémonie a, au cours de son allocution, saluer l’initiative du SARIS-CAFER qui résulte d’un partenariat entre plusieurs structures (ANRSA, ANER, COPERES) et constitue un cadre idéal pour la rencontre et le dialogue entre les décideurs, les agences de l’État, le secteur privé, la société civile, les chercheurs et les étudiants autour des énergies renouvelables. Ce salon doit selon le Pr Mary Teuw Niane contribuer à la mise en place d’une ligne de conduite et d’un cadre réglementaire en matière d’énergies propres : « l’objectif de la rencontre d’aujourd’hui est de contribuer à l’élaboration d’une stratégie coordonnée d’utilisation des énergies renouvelables pour l’atteinte des objectifs de développement durable communément appelés ODD ».

La promotion des énergies propres constitue une priorité pour le gouvernement du Sénégal qui a lancé en 2015 un master interuniversitaire sur les énergies renouvelables financé avec le concours de la GIZ allemande. Avant l’intervention du ministre, il y a eu la conférence inaugurale du SAFER-CAFER animée par le professeur Aboubaker Sadikh Bèye, directeur de l’école doctorale physique et application de la Faculté des Sciences et Techniques (FST) de l’UCAD.

Les participants au SARIS-CAFER auront l’occasion dans le cadre des panels d’échanger sur les multiples problématiques liées à la promotion des énergies renouvelables en Afrique des mécanismes de financement au cadre politique et juridique en passant par la formation, recherche et développement.

Written by Alassane

Est un géographe de formation qui s'intéresse aux questions de gouvernance urbaine et de participation citoyenne. Il s'active également au sein du Journal Universitaire où il est à la fois éditeur et reporter pour partager les opportunités et les "bonnes nouvelles" qui émanent des universités et écoles de formation.

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