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Un professeur d’une université privée tué au couteau par un ancien élève

professeur d'une université privée

La victime était professeur d’anglais et a reçu 13 coups de couteau dont un à la gorge.

Un professeur d’une université privée de Courbevoie a été tué au couteau devant son établissement ce mercredi 5 décembre. Selon « le Parisien », l’enseignant a été agressé devant le pôle universitaire Léonard-de-Vinci. Il était professeur d’anglais et a reçu un coup de couteau à la gorge. Un crime qui a suscité l’indignation et dont est soupçonné un ancien élève exclu en 2017.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a aussitôt fait part de « son émotion la plus vive et de sa profonde indignation » et souhaité que « toute la lumière soit faite » sur ce meurtre.

La victime avait 66 ans

Les faits se sont déroulés vers midi devant l’entrée principale du pôle universitaire privé Léonard-de-Vinci -également surnommé « fac Pasqua » – situé à Courbevoie et entouré par les gratte-ciels de La Défense.

Agé de 66 ans, l’enseignant a été atteint par 13 coups de couteau, dont un à la gorge, a-t-on appris de source proche du dossier. Il a été déclaré mort à 12h35 et un couteau a été retrouvé sur place. Les cours ont immédiatement été suspendus et une cellule psychologique mise en place.

« C’est un drame qui frappe l’ensemble de la communauté. C’est un enseignant de langue qui avait vingt ans de maison et qui était apprécié de tous », a déclaré Pascal Brouaye, directeur général du pôle universitaire lors d’un point presse improvisé sur place. De nationalité irlandaise, ce professeur « allait prendre sa retraite », a-t-il ajouté.

« Ca me brise le coeur. Il était très simple. On n’arrive toujours pas à y croire », a témoigné auprès de l’AFP Stephen Amoah, un étudiant ghanéen de 28 ans. Son camarade Jad Sharif, un Libanais de 33 ans, est lui aussi sous le choc. « Il était tellement gentil (…) On l’aimait plus que la plupart de nos professeurs ».

Sur des photos montrées par plusieurs étudiants sur leurs téléphones portables, on voit un professeur à la barbe blanche fournie, souriant, bras dessus bras dessous avec ses élèves.

Le suspect, 27 ans, avait été exclu

L’homme interpellé après le meurtre a été scolarisé dans cette université pendant l’année 2016-2017. « Il a eu une scolarité normale au premier semestre, mais au 2e semestre, il n’a pas validé son année et il a donc été exclu en août 2017 », a déclaré Sébastien Tran, directeur de l’école de management du pôle universitaire où était inscrit ce jeune homme.

Interrogé sur la piste d’un acte de vengeance, Sebastien Tran a concédé que cet étudiant était « mécontent d’avoir été exclu » mais a assuré ne pas avoir eu vent de « menace particulière ». « On est extrêmement surpris et choqué », a-t-il ajouté. En début d’après-midi, des membres de la police scientifique étaient à pied d’oeuvre devant l’université pour recueillir des indices. La police judiciaire du département a été saisie de l’enquête.

Les cours reprendront jeudi, a annoncé la direction de l’université.

Situé dans le quartier de la Défense, le pôle universitaire Léonard-de-Vinci a été créé en 1995 par Charles Pasqua à l’initiative du département des Hauts-de-Seine. Ses trois écoles (management, ingénieurs, multimédia) et ses partenaires accueillent quelque 8.000 étudiants.

Depuis sa création, l’université a été au coeur de plusieurs controverses. En 2010, la Chambre régionale des comptes d’Ile-de-France avait épinglé la gestion du personnel et des frais de fonctionnement jugés trop élevés. En 2004, le doyen de l’université avait été mis en examen pour « blanchiment » dans le cadre d’une enquête sur un prêt consenti à Charles Pasqua pour financer sa campagne présidentielle de 2002.

Avec AFP

Written by Abdourahmane

Je suis Diplômé en Aménagement et Gestion Urbaine en Afrique, Spécialiste en économie urbaine en même tant Reporter et Éditeur au Journal Universitaire. Je suis également un passionné des TIC.

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